L’activité physique en cancérologie aide à mieux vivre les traitements, retrouver de l’énergie et réduire les récidives. Découvrez-en plus avec Jinko !
Jouant un rôle fondamental dans le parcours de soins, l’activité physique adaptée (APA) comporte de nombreux bénéfices reconnus, tant sur le plan physique que psychologique, comme la réduction de la fatigue et des effets secondaires des traitements, la diminution des risques de récidive et une meilleure estime de soi. Si votre médecin ou oncologue vous en a parlé de nombreuses fois, il est parfois difficile de comprendre ce qu’est l’APA et savoir où pratiquer. Corinne, enseignante en activité physique adaptée chez Jinko, vous explique tout.
Comme son nom l’indique, l’APA est une pratique sportive conçue pour correspondre à vos besoins mais aussi à vos limites. Ainsi, lors d’un cours collectif, l’intensité, la durée et la fréquence des exercices peuvent varier d’un participant à un autre rendant le cours personnalisé. On peut ainsi qualifier l’APA d’approche « sur mesure ». Elle permet à toute personne souffrant d’une pathologie chronique ou d’une pathologie ayant un impact sur les capacités physiques, comme le cancer notamment, de pratiquer une activité sportive. Naturellement, l’accord de votre médecin est nécessaire pour débuter cette pratique.
Les séances d’APA sont réalisées par des professionnels formés à cette spécialité, comme des masseurs-kinésithérapeutes ou des éducateurs sportifs ayant obtenu un diplôme dans le domaine de l’activité physique adaptée. Préparé aux éventuelles fragilités rencontrées lors des exercices, vigilant sur les difficultés à exécuter certaines postures, l’enseignant vous fait progresser en toute bienveillance et sécurité.
Chaque cours est un savant équilibre entre échauffement, exercices adaptés, pauses récupératrices et étirements. C’est aussi l’occasion d’échanger sur votre humeur du jour et vos problématiques physiques du moment. L’enseignant en activité physique adaptée est là pour vous accompagner de façon globale.
Éléments essentiels du parcours de soins, les soins de support apportent des bienfaits complémentaires aux traitements médicaux. Complémentaires, ils ne sont pas pour autant optionnels. Ils sont ainsi reconnus depuis 2005 comme “l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladie conjointement aux traitements onco-hémato spécifiques, lorsqu’il y en a”. Ils visent à améliorer votre qualité de vie en diminuant les effets indésirables des traitements (douleurs, fatigue, désadaptation à l’effort) et en prévenant ou améliorant les troubles psychologiques (anxiété, stress, dépression).
En effet, de nombreuses études ont démontré les liens entre l’activité physique et la prévention de la récidive ou du risque de mortalité :
Que ce soit à cause du stress né lors de la découverte du diagnostic, des impacts de la chimiothérapie ou de la chirurgie, vous ressentez peut-être un certain épuisement.
Ce manque d’énergie n’est pas facile à gérer, car des tâches de la vie courante deviennent du jour au lendemain difficiles à réaliser : cuisiner, faire la vaisselle, passer l’aspirateur, etc. On pourrait imaginer qu’il vaut mieux dans ce cas se reposer. Si cela est vrai dans une certaine mesure, il est également prouvé que bouger transforme les tensions accumulées en bonne fatigue et favorise une meilleure qualité de sommeil permettant ainsi une meilleure récupération. Les études l’attestent : cela diminue de 30% la fatigue quel que soit le moment de la prise en charge du cancer. Thierry Bouillet, cancérologue à Bobigny, le rappelle : “L'activité physique et sportive est le seul traitement validé contre la fatigue”.
En plus de retrouver de la vitalité, cela permet de réguler le transit intestinal souvent mis à mal par les traitements et favorise le maintien de la composition corporelle que les traitements viennent désorganiser.
La douleur est parfois également une composante très impactante de la qualité de vie : débuter et poursuivre une activité physique adaptée va lutter contre les douleurs. En effet, la pratique sportive permet la libération d’endorphines, les hormones anti-douleurs par excellence !
Enfin, si vous aviez encore des doutes ou de la réticence à commencer, sachez que les études le prouvent : les personnes pratiquant une activité physique régulière pendant les traitements du cancer ont une meilleure tolérance physique et psychologique aux traitements !
Faire du sport est aussi bon pour votre corps que pour votre esprit. Premièrement, c’est une manière efficace de lutter contre l’anxiété. L’annonce du cancer bouleverse la vie sans prévenir et suscite des inquiétudes. Les hormones libérées pendant l’effort, comme l’endorphine ou la dopamine, vont contribuer à l’apaisement et au bien-être. De plus, s’entraîner régulièrement permet de se fixer des objectifs d’une séance à l’autre et de rester actif, cela vous rend acteur de votre parcours de soins et redonne la sensation de maîtrise sur les évènements.
C’est aussi l’occasion de renouer avec son corps laissé aux mains des praticiens et des protocoles. Prendre conscience de l’étirement d’un muscle ou se concentrer sur sa respiration témoigne de notre capacité à agir. La sensation d’accomplissement naît même lors d’un court effort et l’estime de soi, fragilisée par les changements physiques, est renforcée.
Enfin, le sport, adapté ou non, est vecteur de lien social ; les cours collectifs vous aideront à conserver des interactions sociales. Certains sentiments sont délicats à aborder avec des proches lorsque l’on fait face à la maladie. Côtoyer des personnes affrontant une situation similaire vous permettra de vous sentir moins seul et compris.
Les conséquences de la maladie peuvent persister après la guérison : anxiété, manque de confiance en soi, fatigue, désadaptation à l’effort, pertes musculaires, etc. Pour tous les avantages déjà énoncés, il est donc recommandé de poursuivre une activité physique régulière.
Cela permet également de diminuer les probabilités d’une récidive. Vos capacités seront également bien meilleures pour reprendre le chemin du travail et des loisirs si vous avez conservé l’habitude de vous mettre en mouvement régulièrement. Il n’est donc jamais trop tard pour commencer.
Selon les recommandations médicales, les effets de l’activité physique concernant la prévention de la récidive et la diminution du risque de mortalité sont significatifs dès 5 METs-h/semaine (soit environ 60 min d’activité d’intensité modérée ou 30 min d’intensité élevée par semaine) et augmentent avec l’augmentation du volume d’activité. Idéalement, il faudrait réaliser :
Si cela vous semble difficile à atteindre, n’oubliez pas qu’il s’agit avant tout d’un point de repère. Écoutez votre corps. Faites confiance à vos ressentis. L’important, c’est de lutter contre la sédentarité. Si vous ne devez retenir qu’une seule chose : considérez que 150 minutes d’activité physique par semaine réparties en 3 séances est une bonne recommandation. Et n’oubliez pas que votre médecin vous indiquera aussi à quelle fréquence et quelle intensité vous pouvez réaliser les séances.
Une large palette de pratiques sportives adaptées est possible : gymnastique douce ou hypopressive, aquagym, yoga, pilates, escrime, tennis de table, randonnée, danse, fitness, aviron, tir à l’arc, etc. Certaines ont d’ailleurs l’avantage de coupler renforcement musculaire et cardio ou assouplissement. Bref, il existe forcément une activité physique adaptée qui pourra vous convenir !
Les séances s’effectuent en présentiel ou en visio, en groupe ou en individuel. Elles peuvent même avoir lieu en extérieur ou à domicile, si vous avez du mal à vous déplacer. Cela rend l’activité physique adaptée accessible à tous et partout !
Si vous souhaitez commencer un cours d’APA, questionnez vos professionnels de santé ou renseignez-vous auprès de votre centre de soins. Il est également possible de tester 1 séance avec Jinko, contactez-nous pour connaître le programme des séances à venir. Nos cours se pratiquent également en ligne, économisant la fatigue des trajets et facilitant l’accès aux soins pour les personnes habitant loin des grandes villes.
Certaines associations proposent des cours à destination des personnes touchées par un cancer. Si vous ne savez pas comment les contacter, pourquoi ne pas demander à un membre de votre entourage de vous aider ?
Si la place de l’APA dans le parcours de soins, pendant et après la maladie, n’est plus à démontrer, l’activité physique n’est aujourd’hui cependant pas prise en charge par l’Assurance Maladie. Certaines agences régionales de santé ou certaines mutuelles prennent part à son financement, n’hésitez pas à les interroger ou à prendre attache avec une infirmière Jinko qui saura vous orienter. Voici déjà quelques astuces pour intégrer plus de mouvements dans votre quotidien :
Enfin, pas besoin d’équipement particulier : optez simplement pour des vêtements confortables, évitez les tenues serrées qui pourraient irriter votre peau et contraindre vos mouvements, serviette et bouteille d’eau à portée de main et c’est parti…
L'activité physique adaptée peut vous aider à mieux vivre pendant le cancer et retrouver la forme dans l’après. En suivant les conseils de Corinne et en utilisant les ressources de Jinko, chaque patient peut trouver le soutien nécessaire pour traverser cette période difficile avec plus de confort et de sérénité. Les infirmières Jinko sont là pour vous aider à réduire les séquelles du cancer grâce à un accompagnement psychologique, physique et social en soins de support (nutrition, activité physique, psychologie, etc.), contactez-les dès maintenant.