Le cancer de la prostate touche de nombreux hommes mais se soigne bien. Découvrez nos conseils pour mieux le comprendre et ne restez pas seul !
Octobre Rose fait place à Movember Bleu : le mois de novembre est un mois consacré à la santé masculine et en particulier aux dépistages des cancers des testicules et de la prostate. En effet, avec des milliers de nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France, le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus fréquents chez les hommes. Il est donc essentiel d’en parler. Dans cet article, Amélie, infirmière et directrice de la coordination de soins chez Jinko, vous fournit des informations concrètes pour mieux comprendre le cancer de la prostate, ses symptômes, ses traitements et comment vivre au mieux avec cette maladie.
Selon l’Institut National du Cancer, environ 60 000 cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués chaque année en France, c’est le premier cancer masculin. Si de nombreux facteurs peuvent influencer le risque de cancer de la prostate comme l'alimentation, l’alcool et le tabac sur lesquels vous pouvez agir quotidiennement ; l’âge et les prédispositions génétiques sont également des facteurs à prendre en compte. En effet, ce cancer est généralement diagnostiqué autour de 70 ans et est très rare avant 50 ans. Mais ce que vous devez surtout retenir, c’est que dans 93% des cas, il est possible d’en guérir !
Si les chiffres soulignent la prévalence de ce cancer, ils soulignent également l’importance de la sensibilisation des hommes de plus de 50 ans ! En effet, comme pour tout cancer, plus il est diagnostiqué tôt, mieux il se soigne (voir plus bas pour en savoir plus sur le diagnostic).
Le cancer de la prostate se développe dans la glande prostatique, qui fait partie du système reproducteur masculin. Il se développe à partir de cellules de la prostate initialement normales qui se transforment et se multiplient de façon anarchique jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne. C’est un cancer d’évolution généralement lente et asymptomatique. Lorsqu’elle est volumineuse et/ou évoluée, la tumeur peut cependant occasionner les symptômes suivants :
Rassurez-vous, ce n’est pas parce que vous présentez un de ces symptômes que vous avez forcément un cancer ! Ils sont également le signe d’autres pathologies tout à fait bénignes de la prostate ou de l’appareil urinaire : un examen médical est donc nécessaire dès l’apparition de ce type de symptômes.
Nous l'avons évoqué précédemment : ce cancer est généralement asymptomatique et d’évolution lente, il est donc simplement recommandé d’en parler avec son médecin lors de la visite annuelle. C’est lui qui sera le plus à même de vous proposer un test de dépistage en fonction de vos facteurs de risques, des bénéfices et des enjeux d’un tel diagnostic pour vous : en effet, de nombreux cancers de la prostate ne nécessitent pas de traitement immédiat voire pas de traitement du tout.
À l’issu de cet entretien médical annuel, s’il le juge nécessaire, le médecin pourra vous proposer :
Enfin, selon les résultats des examens précédents et des éventuels symptômes présentés, le médecin peut être amené à vous faire réaliser une biopsie, seul examen permettant de prélever un petit échantillon de la prostate pour l’analyser et poser le diagnostic de cancer. Rappelez-vous qu’il est essentiel de discuter ouvertement de vos symptômes et de vos préoccupations avec vos professionnels de santé. Une bonne communication peut faciliter le processus de diagnostic et ainsi significativement améliorer vos chances de traitement. Le dépistage systématique n’est pas recommandé, en revanche il est important d’être sensibilisé au sujet pour savoir quand et comment en parler à son médecin. Comme tout cancer, plus il est diagnostiqué tôt, mieux il se soigne !
Comme beaucoup de cancers, c’est le stade de la maladie qui va permettre à vos médecins de définir le protocole de soins mais ayez toujours en tête que le cancer de la prostate fait partie des cancers pour lesquels de nombreuses options thérapeutiques existent en fonction du stade de la maladie et qu’il se soigne très bien lorsqu’il est diagnostiqué tôt. Voici les principales thérapies utilisées individuellement ou complémentairement :
Dans tous les cas, n’hésitez pas à discuter avec votre équipe de soins pour comprendre les raisons des traitements proposés et leurs implications.
Le diagnostic de cancer peut être un véritable bouleversement, non seulement pour soi, mais aussi pour ses proches. Ce choc initial, suivi des traitements parfois éprouvants, peut provoquer une avalanche d'émotions et de symptômes difficiles à gérer pour vous comme pour votre entourage. Il est important de bien vous entourer, de discuter de tout cela avec votre équipe soignante, elle saura vous conseiller sur les stratégies à adopter pour mieux vivre cette période. Voici déjà quelques conseils pour vous aiguiller :
La fatigue est souvent évoquée par les patients atteints de cancer. Or, il existe une façon simple de la juguler : le repos réparateur et la pratique d’une activité physique adaptée. En effet, en augmentant l’endurance et en apportant une fatigue “saine”, le sport permet un sommeil réparateur. Il n’est donc jamais trop tard pour s’y mettre, demandez conseils à votre médecin, votre équipe de soins ou une infirmière Jinko.
Que ce soit à cause des traitements ou du cancer, la douleur n’a pas lieu d’être. Il existe de nombreuses solutions pour la soulager, cela peut inclure des thérapies médicamenteuses et/ou des thérapies complémentaires telles que la sophrologie, l’acupuncture ou encore l’hypnose.
Le cancer engendre des défis émotionnels et psychologiques qu’il n’est pas toujours facile de gérer seul. Un soutien psychologique régulier ou ponctuel peut être d’une aide précieuse tout comme faire de la sophrologie, de l’art-thérapie ou de la méditation. A chacun sa façon d’exprimer son vécu, son ressenti pour ensuite mieux vivre son quotidien.
Les traitements du cancer de la prostate peuvent avoir un impact sur votre sexualité. C’est d’ailleurs une inquiétude fréquente. Il ne faut surtout pas hésiter à en parler avec ses médecins ou un professionnel de santé qui saura vous orienter vers des solutions en fonction des problèmes rencontrés.
Il n’est pas toujours facile de continuer à vivre pleinement malgré la maladie. Cependant, faire des activités plaisantes, maintenir des relations sociales de qualité et passer du temps avec ses proches contribuent à maintenir un bien-être général important pour lutter contre la maladie et les effets secondaires des traitements.
Le suivi médical régulier est un élément essentiel du parcours de soins. Il permet de lutter contre les facteurs de risque de cancer de la prostate et de réaliser un dépistage précoce en cas de risque détecté mais aussi de bien être accompagné en cas de cancer avéré. En parlant à des professionnels de santé, en utilisant des ressources locales ou en réalisant un bilan avec une infirmière Jinko, vous pouvez trouver le soutien nécessaire pour répondre à vos questions et celles de vos proches, contactez une infirmière Jinko dès maintenant.